Stade olympique de Gabès. Temps venteux. Match à huis clos. Pelouse moyenne. Arbitre : Sadok Selmi. ESS bat SG 2-1. Buts de Haj Hassen (20’) et de Gonzalez (45’) pour l’Etoile et de Gharsallaoui (18’) pour le SG
SG : Kalaï, Rhouma (Soula), Zahou, Ammar, Ben Sassi, Orkuma, Samuel, Hamrouni, Gharsallaoui (Melliti), Ameur, Abdesslem (Isaka)
ESS : Bdiri, Kechrida, Ben Aziza, Konaté, Ben Ouannès, Awadhi, Raddaoui (Methnani), Hannachi, Belarbi (Chikhaoui), Gonzalez, Haj Hassen (Shaka)
Il est rare, inhabituel en tout cas, de voir un match de demi-finale aussi ouvert, passionnant et à aucun moment monotone que celui d’hier entre le SG et l’ESS. Deux équipes qui ont eu le mérite de laisser les calculs au placard et qui ont pris d’emblée le taureau par les cornes et sont entrées dès la première minute de jeu dans le vif du sujet. Deux équipes qui ont basé leur dispositif et leur arsenal offensif sur un jeu fluide et limpide axé sur les percées répétées sur les couloirs et les passes et centres en retrait la plupart du temps au point de penalty de la zone de vérité adverse. Le duo Ben Ouannès-Belarbi, côté gauche étoilé, répondait du tac au tac au tandem gabésien. C’est le premier duo cité qui annonça le premier la couleur et donna le ton à la partie avec un joli débordement de Firas Belarbi ponctué d’une non moins jolie remise pour l’attaquant de pointe Darwin Gonzalez qui a suppléé Karim Laâribi comme fer de lance mais le Vénézuélien reprend maladroitement au-dessus (12’). Six minutes après, la réponse est venue du côté gauche des locaux avec un centrage adressé de très loin par Mourad Zahou en plein axe de la défense sahélienne qui l’a cru anodin et sans danger, ce qui n’était pas l’impression de Khaled Gharsallaoui qui a suivi de très près l’action et la trajectoire du ballon et qui d’une superbe tête piquée du front lobe le portier Bdiri (18’). Une joie de très courte durée pour Habib Khémiri le nouveau coach de la «Stayda» qui a remplacé au pied levé Mourad Okbi et les siens puisque Hazem Haj Hassen surprend à son tour d’un tir au ras du poteau droit le gardien Kalaï (20’). Une égalisation éclair qui remet l’Etoile dans le bain et lui donne des ailes pour reprendre le contrôle des opérations et se montrer encore plus menaçante à chaque accélération de jeu toujours sur les flancs. Une mainmise sur la rencontre qui n’a été peturbée que par une une-deux Gharsallaoui-Abdesslem et un tir de ce dernier un peu mou et pas très fort pour inquiéter Bdiri (26’). Ce n’était qu’un petit répit pour les Gabésiens car les Etoilés reviennent rapidement à la charge et à l’assaut des buts de Kalaï. Après une balle arrêtée à un endroit idéal qui a buté sur le mur «vert et blanc» (33’), une nouvelle échappée de Belarbi et un centrage mal repris de la tête par le toujours maladroit Gonzalez (43’), le deuxième but étoilé est venu peu avant la mi-temps avec une reprise du Vénézuélien qui trouve cette fois un meilleur sort (45’). Un avantage que les hommes de Roger Lemerre sauront défendre et préserver durant la deuxième période malgré les tentatives sporadiques des protégés de Khémiri.
Toutefois, le SG a manqué d’un cheveu, à la toute dernière minute de la rencontre, de remettre en question la victoire de l’Etoile et de l’acculer aux prolongations sans un très beau réflexe et un excellent arrêt cette fois de Bdiri (90’). Grâce à sa bonne première mi-temps, l’équipe de Roger Lemerre a obtenu son précieux sésame pour la finale alors que pour le SG, encore sous le choc de son match nul devant le CSHL qui lui a fait mettre un pied en Ligue 2 et qui attend avec impatience le verdict de la Fifa lundi concernant les 3 points ôtés de son classement, on peut dire qu’il a fait un match des plus honorables avec une prestation loin d’être médiocre en dépit de l’élimination.
Hédi JENNY
